Cancer du rectume symptome et prise en charge par l’assurance auto

Le cancer du rectum, une maladie qui frappe des milliers de personnes chaque année et affecte la qualité de vie, représente un défi majeur pour la santé publique et la protection sociale. Selon les dernières données de l'Institut National du Cancer, on estime qu'environ 17 000 nouveaux cas de cancer colorectal sont diagnostiqués annuellement en France, dont une part significative concerne le rectum. Cette pathologie, souvent insidieuse dans ses premiers stades, peut avoir des répercussions importantes non seulement sur la santé, mais également sur l'accès à certains services, comme l'assurance auto. Comprendre ses symptômes, les options de prise en charge médicale et les éventuelles implications sur les contrats d'assurance est donc essentiel.

Nous explorerons également les implications indirectes de cette maladie sur votre vie, notamment en matière de mobilité et le rôle potentiel, bien qu'indirect, de votre assurance auto. Nous aborderons les différentes étapes du diagnostic, les traitements disponibles (chirurgie colorectale, radiothérapie, chimiothérapie), tout en soulignant l'importance d'une prise en charge multidisciplinaire impliquant oncologues, chirurgiens, radiothérapeutes et psychologues. Enfin, nous discuterons des aspects liés à la couverture assurance et aux obligations de déclaration.

Symptômes du cancer du rectum : reconnaître les signaux d'alerte

Reconnaître les signes avant-coureurs du cancer du rectum est primordial pour un diagnostic précoce, une prise en charge rapide et une amélioration des chances de survie. Les symptômes peuvent varier considérablement d'une personne à l'autre, et certains peuvent être attribués à d'autres affections moins graves, comme les hémorroïdes ou les troubles intestinaux bénins. Cependant, il est crucial de consulter un proctologue ou un gastro-entérologue si vous constatez des changements inhabituels et persistants dans vos habitudes intestinales ou d'autres signes d'alerte. L'apparition de ces symptômes n'est pas une fatalité, mais nécessite une évaluation médicale approfondie pour établir un diagnostic précis. Il existe différents signaux, parfois subtils, qui peuvent vous alerter.

Symptômes initiaux et fréquents

  • Rectorragies (saignements rectaux) : Présence de sang rouge vif dans les selles ou sur le papier toilette, avec ou sans douleur. L'importance de ne pas les ignorer et de consulter rapidement un médecin ne saurait être surestimée.
  • Modifications des habitudes intestinales : Alternance de constipation et de diarrhée, selles plus fréquentes ou moins fréquentes, sensation d'exonération incomplète.
  • Ténesme rectal : Sensation d'évacuation incomplète après les selles, accompagnée d'un besoin impérieux d'aller à la selle.
  • Douleurs abdominales basses et crampes : Sensations de gêne, de ballonnements ou de spasmes dans la région pelvienne.

Symptômes plus avancés

Lorsque le cancer du rectum progresse et s'étend aux tissus environnants, des symptômes plus prononcés peuvent se manifester, témoignant d'une évolution de la maladie. Il est crucial de les prendre au sérieux, de consulter un oncologue ou un spécialiste en chirurgie colorectale sans tarder. Identifier rapidement ces signes avancés permet d'envisager une prise en charge plus agressive et d'optimiser les chances de succès du traitement. Ces symptômes peuvent impacter significativement la qualité de vie du patient.

  • Perte de poids inexpliquée : Diminution significative du poids corporel sans raison apparente, souvent associée à une perte d'appétit. Environ 40% des patients atteints d'un cancer du rectum avancé présentent une perte de poids notable.
  • Fatigue persistante (asthénie) : Sensation d'épuisement intense et constant, qui ne s'améliore pas avec le repos. Cette fatigue peut être liée à l'anémie ou à la réponse inflammatoire de l'organisme face à la tumeur.
  • Anémie ferriprive : Diminution du taux d'hémoglobine dans le sang, due aux saignements chroniques. L'anémie peut se manifester par une pâleur, un essoufflement et une fatigue accrue.
  • Douleurs osseuses : Apparition de douleurs localisées dans les os, pouvant signaler la présence de métastases osseuses.
  • Rétrécissement du calibre des selles : Diminution du diamètre des selles, pouvant être causée par un rétrécissement du rectum dû à la tumeur.

Il est capital de souligner que ces symptômes peuvent être dus à d'autres causes moins graves, comme des hémorroïdes, une fissure anale, une infection intestinale ou une maladie inflammatoire chronique de l'intestin (MICI). Cependant, il est impératif de consulter un médecin généraliste ou un spécialiste pour un diagnostic précis et un bilan complet. Ignorer ces signaux d'alerte peut retarder le diagnostic, réduire les chances de succès du traitement et augmenter le risque de complications. Une consultation rapide permet d'établir un bilan précis, d'écarter d'autres causes possibles et de mettre en place une stratégie de prise en charge adaptée à votre situation. La détection précoce est essentielle pour améliorer le pronostic du cancer du rectum.

Diagnostic du cancer du rectum : dépistage et examens approfondis

Le diagnostic du cancer du rectum repose sur une combinaison d'examens cliniques, d'imagerie médicale et d'analyses biologiques. Le dépistage organisé joue un rôle crucial dans la détection précoce de la maladie, ce qui permet d'améliorer significativement les chances de succès du traitement et de réduire la mortalité. L'identification des lésions précancéreuses ou des cancers à un stade débutant permet une prise en charge moins invasive et plus efficace. Différentes méthodes et techniques sont utilisées pour diagnostiquer au mieux cette maladie et évaluer son extension.

Importance cruciale du dépistage organisé

Le dépistage du cancer colorectal, qui inclut le cancer du rectum, est recommandé en France à partir de 50 ans et jusqu'à 74 ans, tous les deux ans. Il consiste généralement en un test immunologique de dépistage du sang occulte dans les selles (FIT), plus performant et plus pratique que l'ancien test Hemoccult. Ce test, réalisé à domicile, permet de détecter la présence de traces de sang invisibles à l'œil nu, pouvant être un signe de la présence de polypes (lésions précancéreuses) ou d'un cancer à un stade précoce. Le taux de participation au dépistage organisé en France est d'environ 30%, ce qui est insuffisant pour réduire significativement la mortalité liée à ce cancer.

  • Test Immunologique Fécal (FIT) : Présentation du test, de sa sensibilité et de sa spécificité. Il est remboursé à 100% par l'Assurance Maladie pour les personnes éligibles.
  • Recommandations Personnalisées de Dépistage : En fonction de l'âge, des antécédents familiaux de cancer colorectal ou de polypes, et de la présence de facteurs de risque (maladies inflammatoires de l'intestin, syndrome de Lynch), des recommandations de dépistage personnalisées peuvent être proposées.

Examens complémentaires approfondis en cas de suspicion

Si le test de dépistage révèle la présence de sang dans les selles (test positif), des examens complémentaires sont indispensables pour confirmer ou infirmer la présence d'un cancer du rectum et en évaluer l'extension. Ces examens peuvent inclure une coloscopie totale, une biopsie des lésions suspectes et des examens d'imagerie pour rechercher d'éventuelles métastases. Le délai entre le test positif et la réalisation de la coloscopie est un facteur important pour le pronostic de la maladie.

  • Coloscopie Totale avec Examen Anatomopathologique : Visualisation complète du rectum et du côlon à l'aide d'un endoscope, permettant de détecter les polypes et les tumeurs. Réalisation de biopsies pour analyse microscopique.
  • Biopsie des Lésions Suspectes : Analyse des prélèvements tissulaires pour confirmer ou infirmer la présence de cellules cancéreuses et déterminer le type histologique du cancer.
  • Examens d'Imagerie Médicale : Scanner abdominal et pelvien, IRM pelvienne, écho-endoscopie rectale pour évaluer l'extension locale de la tumeur, la présence d'atteinte ganglionnaire et rechercher des métastases à distance (foie, poumons, etc.). L'IRM est particulièrement utile pour évaluer l'infiltration tumorale dans les muscles du sphincter anal.

Stadification précise et détermination du pronostic

Une fois le diagnostic de cancer du rectum confirmé, il est essentiel de déterminer le stade précis de la maladie. La stadification permet d'évaluer l'étendue de la tumeur, l'atteinte des ganglions lymphatiques régionaux et la présence éventuelle de métastases à distance. Elle est basée sur le système de classification TNM (T pour tumeur, N pour ganglions, M pour métastases), qui prend en compte la taille de la tumeur, son infiltration dans la paroi rectale, le nombre de ganglions atteints et la présence de métastases dans d'autres organes. Cette étape est déterminante pour choisir le traitement le plus approprié (chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie) et pour estimer le pronostic de la maladie.

Le système TNM permet de classer le cancer en différents stades, allant du stade 0 (cancer in situ, très localisé) au stade IV (cancer métastatique, avec atteinte d'organes à distance). Par exemple, un cancer de stade I est généralement limité à la paroi interne du rectum, avec un taux de survie à 5 ans supérieur à 90%. Un cancer de stade III peut avoir atteint les ganglions lymphatiques avoisinants, avec un taux de survie à 5 ans d'environ 60 à 80%. Un cancer de stade IV s'est propagé à d'autres organes, comme le foie (métastases hépatiques) ou les poumons (métastases pulmonaires), avec un taux de survie à 5 ans inférieur à 20%. La classification TNM prend également en compte des facteurs pronostiques supplémentaires, comme le grade histologique de la tumeur (son degré de différenciation) et la présence d'emboles vasculaires (invasion des vaisseaux sanguins par les cellules tumorales).

Les patients de plus de 70 ans représentent environ 35% des cas de cancer du rectum.

Traitements du cancer du rectum : options thérapeutiques innovantes

Le traitement du cancer du rectum a considérablement évolué au cours des dernières décennies, grâce aux progrès de la chirurgie, de la radiothérapie et de la chimiothérapie. La stratégie de traitement est déterminée au cas par cas, en fonction du stade de la maladie, de la localisation précise de la tumeur, de l'état de santé général du patient, de son âge et de ses préférences. Une prise en charge multidisciplinaire, impliquant oncologues, chirurgiens, radiothérapeutes et psychologues, est essentielle pour optimiser les chances de succès et améliorer la qualité de vie des patients. Plusieurs options thérapeutiques existent, souvent combinées, pour lutter contre cette maladie.

Chirurgie colorectale : résection tumorale et curage ganglionnaire

La chirurgie est souvent le premier traitement proposé pour le cancer du rectum, lorsqu'elle est techniquement possible. Elle consiste à retirer la tumeur rectale et les ganglions lymphatiques avoisinants (curage ganglionnaire). Le type de chirurgie dépend de la localisation de la tumeur par rapport au sphincter anal. On distingue la résection antérieure basse (pour les tumeurs situées à plus de 5 cm du sphincter) et l'amputation abdomino-périnéale (pour les tumeurs très basses, infiltrant le sphincter). Dans certains cas, une stomie (création d'une ouverture artificielle pour l'évacuation des selles) peut être nécessaire, temporairement ou définitivement. Les techniques de chirurgie mini-invasive (laparoscopie ou robotique) sont de plus en plus utilisées pour réduire les douleurs post-opératoires et accélérer la récupération.

  • Résection Antérieure Basse (RAB) : Ablation de la partie du rectum contenant la tumeur, avec rétablissement de la continuité intestinale (anastomose colorectale). Le taux de complications post-opératoires (fistule anastomotique, infections) est d'environ 10%.
  • Amputation Abdomino-Périnéale (AAP) : Ablation du rectum, de l'anus et du sphincter anal, avec création d'une stomie définitive (colostomie). Cette intervention est réservée aux tumeurs très basses, infiltrant le sphincter anal.
  • Conséquences Potentielles de la Chirurgie : Stomie, troubles de la continence (incontinence anale), dysfonction sexuelle, douleurs chroniques, complications post-opératoires (infections, hémorragies, etc.). La préservation de la fonction urinaire et sexuelle est un objectif important de la chirurgie du rectum.

Radiothérapie : ciblage des cellules cancéreuses par rayonnement

La radiothérapie utilise des rayons de haute énergie (rayons X ou rayons gamma) pour détruire les cellules cancéreuses, en bloquant leur capacité à se diviser et à se multiplier. Elle peut être administrée avant la chirurgie (radiothérapie néoadjuvante), pour réduire la taille de la tumeur et faciliter son ablation, après la chirurgie (radiothérapie adjuvante), pour détruire les cellules cancéreuses restantes et réduire le risque de récidive locale, ou seule (radiothérapie exclusive), lorsque la chirurgie n'est pas possible ou souhaitée par le patient. La radiothérapie peut entraîner des effets secondaires, tels que la fatigue, les irritations de la peau, les troubles digestifs (diarrhées, nausées) et les troubles urinaires. Les techniques de radiothérapie conformationnelle avec modulation d'intensité (RCMI) permettent de cibler plus précisément la tumeur et de réduire l'irradiation des organes voisins.

  • Radiothérapie Néoadjuvante : Administration de rayons avant la chirurgie, pour réduire la taille de la tumeur et faciliter sa résection. Elle est souvent associée à une chimiothérapie concomitante (chimio-radiothérapie).
  • Radiothérapie Adjuvante : Administration de rayons après la chirurgie, pour détruire les cellules cancéreuses restantes et réduire le risque de récidive locale.
  • Effets Secondaires Possibles de la Radiothérapie : Fatigue, irritations cutanées (radiodermite), diarrhées, nausées, troubles urinaires (cystite radique), troubles sexuels (impuissance, sécheresse vaginale), sténose rectale (rétrécissement du rectum). La prise en charge des effets secondaires est un élément important de la radiothérapie.

Chimiothérapie : destruction des cellules cancéreuses par médicaments

La chimiothérapie utilise des médicaments cytotoxiques (antimitotiques) pour détruire les cellules cancéreuses dans tout le corps, en bloquant leur division et leur multiplication. Elle peut être administrée avant la chirurgie (chimiothérapie néoadjuvante), pour réduire la taille de la tumeur et faciliter sa résection, après la chirurgie (chimiothérapie adjuvante), pour détruire les cellules cancéreuses restantes et réduire le risque de récidive à distance (métastases), ou seule (chimiothérapie palliative), pour contrôler la progression de la maladie et soulager les symptômes, lorsque la guérison n'est plus possible. La chimiothérapie peut entraîner des effets secondaires, tels que la perte de cheveux (alopécie), les nausées, les vomissements, la fatigue, la diminution des globules blancs (neutropénie), la diminution des plaquettes (thrombopénie) et les neuropathies périphériques (fourmillements dans les mains et les pieds). Les schémas de chimiothérapie utilisés dans le cancer du rectum combinent souvent plusieurs médicaments, comme le 5-fluorouracile (5-FU), l'oxaliplatine et l'irinotecan.

  • Chimiothérapie Néoadjuvante : Administration de médicaments avant la chirurgie, pour réduire la taille de la tumeur et faciliter sa résection.
  • Chimiothérapie Adjuvante : Administration de médicaments après la chirurgie, pour détruire les cellules cancéreuses restantes et réduire le risque de récidive. La durée de la chimiothérapie adjuvante est généralement de 6 mois.
  • Effets Secondaires Possibles de la Chimiothérapie : Perte de cheveux (alopécie), nausées, vomissements, fatigue, neutropénie (diminution des globules blancs), thrombopénie (diminution des plaquettes), neuropathies périphériques (fourmillements dans les mains et les pieds), mucite (inflammations de la bouche et de la gorge). Des médicaments antiémétiques sont prescrits pour prévenir les nausées et les vomissements.

Thérapies ciblées et immunothérapie : approches thérapeutiques personnalisées

En plus de la chirurgie, de la radiothérapie et de la chimiothérapie, de nouvelles approches thérapeutiques ont vu le jour ces dernières années pour le traitement du cancer du rectum : les thérapies ciblées et l'immunothérapie. Les thérapies ciblées visent à bloquer des molécules spécifiques impliquées dans la croissance et la propagation des cellules tumorales, comme les récepteurs du facteur de croissance épidermique (EGFR) ou les facteurs de croissance vasculaire (VEGF). L'immunothérapie vise à stimuler le système immunitaire du patient pour qu'il reconnaisse et détruise les cellules cancéreuses. Ces thérapies sont utilisées dans des cas spécifiques de cancer du rectum, en fonction des caractéristiques moléculaires de la tumeur. Des études récentes ont montré que l'immunothérapie peut être efficace dans les cancers du rectum présentant une instabilité microsatellitaire élevée (MSI-H), qui représentent environ 5% des cas.

Le cancer du rectum et la vie quotidienne : conséquences et adaptation

Vivre avec un cancer du rectum engendre des défis considérables qui transcendent le simple aspect médical, affectant profondément la qualité de vie du patient et de ses proches. Les traitements, bien que cruciaux pour combattre la maladie, peuvent entraîner une multitude d'effets secondaires physiques et psychologiques, nécessitant une adaptation constante et un accompagnement personnalisé. La gestion de ces défis au quotidien, tant sur le plan personnel, familial que professionnel, est essentielle pour maintenir une vie aussi épanouissante que possible et préserver une certaine autonomie. Les problèmes rencontrés sont d'ordre divers et variés, et nécessitent une approche globale et coordonnée. Le rôle des aidants familiaux est souvent primordial dans cette prise en charge. On estime que 70% des patients atteints de cancer du rectum ont besoin d'un soutien psychologique à un moment ou à un autre de leur parcours de soins.

Impact physique : gestion des effets secondaires et adaptation du mode de vie

Le cancer du rectum et ses traitements (chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie) peuvent entraîner une fatigue intense (asthénie), des douleurs abdominales, des troubles digestifs tels que la diarrhée ou la constipation, et des problèmes de continence anale (incontinence fécale ou urgences fécales). La gestion de ces symptômes peut nécessiter des ajustements alimentaires (régime pauvre en résidus, fractionnement des repas), la prise de médicaments spécifiques (antidiarrhéiques, laxatifs, antalgiques) et des séances de kinésithérapie pour renforcer les muscles du plancher pelvien (rééducation périnéale). Dans certains cas, l'utilisation de protections anatomiques (couches) peut être nécessaire pour faire face aux problèmes d'incontinence. Adapter son quotidien, son alimentation et son activité physique est indispensable pour les personnes touchées par cette maladie. La pratique d'une activité physique adaptée (marche, vélo, natation) peut contribuer à réduire la fatigue et à améliorer la qualité de vie.

  • Fatigue intense (asthénie) : Repos, siestes, activité physique adaptée, prise en charge de l'anémie.
  • Douleurs abdominales et pelviennes : Antalgiques, acupuncture, techniques de relaxation.
  • Troubles digestifs (diarrhée, constipation, nausées) : Adaptation du régime alimentaire, médicaments spécifiques (antidiarrhéiques, laxatifs, antiémétiques).
  • Problèmes de continence anale : Rééducation périnéale, protections anatomiques, chirurgie de reconstruction sphinctérienne.
  • Adaptation du régime alimentaire : Privilégier les aliments faciles à digérer, éviter les aliments riches en fibres, fractionner les repas.

Impact psychologique : soutien émotionnel et prise en charge de l'anxiété et de la dépression

Le diagnostic de cancer du rectum peut susciter une gamme d'émotions intenses, allant de l'anxiété et de la peur à la tristesse et à la colère. Le stress lié aux traitements, les changements physiques, les problèmes de continence et les incertitudes quant à l'avenir peuvent également contribuer à la dépression et à un sentiment d'isolement. Un soutien psychologique, qu'il soit individuel (thérapie cognitivo-comportementale) ou en groupe (groupes de parole), peut aider les patients à faire face à ces épreuves, à exprimer leurs émotions, à retrouver un équilibre émotionnel et à améliorer leur estime de soi. La pratique de techniques de relaxation (méditation, sophrologie) peut également être bénéfique pour réduire l'anxiété et améliorer le sommeil. Le soutien des proches (famille, amis) est également essentiel. Les troubles anxieux et dépressifs touchent environ 20% des patients atteints de cancer.

  • Anxiété et Peur : Thérapie cognitivo-comportementale, techniques de relaxation (méditation, sophrologie), groupes de parole.
  • Tristesse et Colère : Expression des émotions, soutien psychologique, groupes de parole.
  • Dépression : Antidépresseurs, thérapie cognitivo-comportementale, soutien psychologique.
  • Sentiment d'Isolement : Groupes de parole, associations de patients, soutien des proches.

Focus : la mobilité et la capacité à conduire : évaluation et adaptation

Les traitements du cancer du rectum, tels que la chimiothérapie et la radiothérapie, peuvent affecter la concentration, la vision, la force physique et les réflexes, compromettant ainsi la capacité à conduire en toute sécurité. Les douleurs chroniques, la fatigue, les neuropathies périphériques et certains médicaments (antalgiques, anxiolytiques) peuvent également rendre la conduite difficile, voire dangereuse. Une évaluation médicale approfondie est indispensable avant de reprendre le volant. Dans de nombreux cas, il est nécessaire d'adapter sa mobilité et d'éviter de conduire, en utilisant les transports en commun, les taxis, les services de VTC ou les aides à la mobilité proposées par les collectivités territoriales. La sécurité routière est une priorité. Il est estimé que près de 15% des conducteurs atteints d'une maladie chronique ont un accident de la route lié à leur pathologie ou à ses traitements.

Assurance auto et cancer du rectum : un rôle indirect et des pistes de réflexion

Bien que l'assurance auto ne prenne pas en charge les soins médicaux liés au cancer du rectum (c'est le rôle de l'assurance maladie et de la complémentaire santé), un diagnostic de cette maladie et les traitements associés peuvent avoir des conséquences indirectes sur la capacité à conduire, sur le risque d'accident et, par conséquent, sur la relation avec son assureur auto. Il est important de comprendre les implications de ces changements sur votre couverture d'assurance automobile, vos obligations de déclaration et les éventuelles adaptations à prévoir. La transparence et la communication avec votre assureur sont essentielles.

Obligation légale de déclarer les changements de santé à l'assureur auto

En vertu de l'article L113-2 du Code des assurances, tout assuré a l'obligation de déclarer à son assureur auto, lors de la souscription du contrat et en cours de contrat, tout changement de situation susceptible d'aggraver le risque garanti, notamment les problèmes de santé pouvant affecter la capacité à conduire. Cette obligation de déclaration concerne les affections médicales graves et chroniques, les troubles neurologiques, les problèmes cardiaques, les troubles de la vision, les troubles musculo-squelettiques et les traitements médicamenteux pouvant altérer la vigilance ou les réflexes. Le non-respect de cette obligation peut entraîner la nullité du contrat d'assurance et la perte du droit à indemnisation en cas d'accident. Il est estimé que seulement 20% des assurés déclarent spontanément à leur assureur auto les changements de santé susceptibles d'affecter leur conduite.

  • Question Cruciale à Poser à Votre Médecin Traitant : Le cancer du rectum et ses traitements (chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie, antalgiques, anxiolytiques) doivent-ils être déclarés à mon assureur auto compte tenu de leurs effets secondaires potentiels sur ma capacité à conduire ? La réponse dépend des traitements reçus, de leur intensité et de leurs effets secondaires sur la vigilance, la concentration, la vision et la force physique. Votre médecin traitant est le mieux placé pour vous conseiller.

Conséquences potentielles d'une déclaration de cancer du rectum sur votre contrat d'assurance auto

Si l'assureur auto estime que le risque est accru en raison de l'état de santé du conducteur (cancer du rectum et ses traitements), il peut prendre différentes mesures : majoration de la prime d'assurance, application d'une franchise plus élevée en cas d'accident, exclusion de certaines garanties (par exemple, la garantie dommages corporels du conducteur), voire, dans les cas les plus graves, suspension ou résiliation du contrat d'assurance. La décision de l'assureur dépend de l'évaluation individuelle du risque, en fonction des informations fournies par l'assuré et de l'avis du médecin conseil de la compagnie d'assurance. Il est donc essentiel de communiquer honnêtement avec son assureur, de fournir tous les documents médicaux nécessaires et de respecter les préconisations du médecin traitant. En cas de désaccord avec la décision de l'assureur, il est possible de faire appel à un médiateur en assurance.

Il est crucial de noter que chaque situation est unique et que les décisions des assureurs peuvent varier considérablement en fonction des circonstances individuelles, des polices d'assurance souscrites et des réglementations en vigueur. Néanmoins, il est primordial de se conformer aux obligations légales, de faire preuve de transparence envers son assureur, d'adapter sa conduite en fonction de son état de santé et de privilégier les alternatives à la conduite lorsque celle-ci est déconseillée. La sécurité routière doit toujours être une priorité. Être transparent et responsable est un gage de sérénité et de protection pour vous-même et pour les autres usagers de la route. Environ 10% des assurés ayant déclaré un problème de santé à leur assureur auto ont vu leur prime majorée ou leur contrat résilié.

La sécurité routière est l'affaire de tous, et chaque conducteur doit assumer sa responsabilité en adaptant sa conduite à son état de santé.